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Les âges de l'humanité - L'humanité a eu plusieurs âges aux-quels on donne des noms de métaux. Pendant l'âge d'or, la terre, sans être déchirée par la charrue, produisait tout en abondance. Le printemps. régnait pendant toute l'année; on voyait de toutes parts des
ruisseaux de' lait et de miel couler du tronc des arbres. Les maladies et la triste vieillesse étaient inconnues aux hommes qui mouraient 'comme on s'endort. Selon Hésiode, les hommes de cette race sont de-venus de bons génies, qui circulent sur la terre, où ils sont gardiens des bonnes oeuvres et distributeurs des bienfaits.
Dans l'âge d'argent, qui vient ensuite, l'année, au lieu d'être un printemps perpétuel, fut divisée en quatre saisons,'et la terre pour produire eut besoin (l'être cultivée. Pendant l'âge d'airain les hommes devinrent plus farouches et commencèrent à se faire la guerre, sans toutefois aller jusqu'au crime. Enfin l'âge de fer marque la corruption universelle : « 11 fallut alors partager cette terre qui jusque-là avait été commune comme l'air et la lumière, et marquer par des bornes les lots attribués à chacun. Enfin les hommes allèrent fouiller jusque dans ses entrailles, pour en arracher les trésors qu'elle contenait. A peine en eut-on retiré le fer et l'or, que l'on vit naître la discorde, qui employa l'un et l'autre, et de tous côtés on n'entendit plus que le bruit des armes. » (Ovide.) Ce fut alors qu'Astrée quitta la terre pour n'y plus revenir
Le déluge - Jupiter résolut de punir ces hommes impies qui violaient leurs serments; ne pratiquaient pas l'hospitalité et repoussaient les suppliants ; Neptune fut chargé du châtiment. « Le dieu des mers frappe la terre (l'un coup de son trident ; elle en est ébranlée et l'eau sort en abondance de ses gouffres les plus profonds. Les fleuves débordés inondent la terre, entraînent.1es blés, les arbres. les trou-peaux, les hommes, et renversent les temples et les maisons. S'il se trouve quelque palais qui résiste à l'impétuo3ité du torrent, l'eau le couvre entièrement et les tours elles-mêmes. demeurent ensevelies sous les ondes. Déjà la terre et la mer étaient confondues et n'avaient plus de rivages. L'un cherche un asile sur une montagne, l'autre se jette dans une barque, et rame sur les lieux mêmes qu'il venait de labourer. Celui-ci navigue au-dessus de ses moissons ou de son village inondé ; celui-là trouve un poisson au sommet d'un arbre. Si par hasard on veut jeter l'ancre, elle s'attache clans un pré, les vaisseaux voguent sur les vignes ; les monstres de la mer reposent dans les lieux où les chèvres passaient naguère; les Néréides sont étonnées de voir sous les ondes, les bois, les villes et les maisons. Les dauphins habitent les forêts et ébranlent les arbres avec leurs nageoires; les loups nagent pêle-mêle avec les brebis; l'onde entraîne les lions et les tigres; ni la force des sangliers ni la vitesse des cerfs ne peuvent les garantir du naufrage; les oiseaux fatigués, après avoir cherché inutilement la terre pour s'y reposer, se laissent tomber dans l'eau; l'inondation avait déjà couvert les montagnes, et les lieux les plus élevés étaient submergés. » (Ovide)
Les grands cataclysmes - Les jours et les nuits se succèdent dans un ordre régulier, les saisons reviennent périodiquement, le soleil donne toujours la lumière et la chaleur, la terre produit des fleurs et des fruits, elle en a produit, elle en produira encore : dans le langage moderne nous disons, les lois naturelles; les Grecs disaient les dieux. Les forces régulières et périodiques de la nature sont à leurs yeux des divinités, exerçant chacune une fonction particulière et se personnifiant dans une forme déterminée qui répond au rôle qu'elles sont appelées à remplir dans le grand concert universel.
A côté des phénomènes prévus et périodiques, répondant à l'idée de lois, il v a des phénomènes irréguliers qui semblent contredire les premiers et vouloir entrer en lutte avec eux. La terre est solide et le sol sur lequel nous marchons est fixe : pourtant il survient des tremblements de terre, et l'homme primitif en conclut naturellement qu'à ' des époques indéterminées, des forces souterraines se mettent en révolte contre la loi divine, qui est la fixité du sol. Les orages, les volcans, les cataclysmes violents, qu'on ne peut ni prévoir ni éviter, sont à ses yeux des ennemis de la règle, des agents de destruction déchaînés contre les lois divines, toujours vaincus, mais toujours rebelles. Ces forces irrégulières et tumultueuses sont les géants, fils de la terre et implacables ennemis des dieux.