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Le lutin des écuries

Les écuries ont un lutin spécial qui se nomme Maître Jean, Petitjean ou Jeannot.
On l'appelle aussi le lutin des chevaux. Quand il se plaît dans un endroit, tout y réussit : il va chercher l'avoine des chevaux qu'il aime, et il les soigne mieux que le meilleur valet de ferme ; aussi sont-ils en parfait état, gras, le poil luisant et bons marcheurs.

A Ercé, Petit-Jean passait par une fenêtre étroite de l'écurie pour soigner un cheval. Un jour il y avait quelqu'un couché dans l'écurie, qui vit le lutin faire mine de sacquer sur le veau qu'était en train de faire une vache. Le garçon se leva pour aller aider ; mais aussitôt il entendit rire le lutin et ne vit plus ni vache ni veau.
Petit Jean est en effet trés espiègle, et il n'est pas toujours de bonne humeur.
C'est lui qui va la nuit arracher le crin des chevaux ; d'autres fois, il se plaît à. emmêler la crinière et la queue des « bêtes chevalines », de telle sorte qu'on ne peut débrouiller les crins et qu'on est forcé de les couper. Il a parfois la forme d'une bête, sans qu'on puisse préciser au juste s'il ressemble à un chien ou à un veau.
Les lutins des écuries passent leur vie dans les greniers ; mais quand arrive l'heure où les bêtes doivent manger, ils descendent. et leur apportent de la nourriture. A leur approche, les chevaux se mettent à hennir.
Souvent aussi ces lutins tressent le crin du cheval en forme d'étrier, et les paysans ne peuvent en défaire les mailles.

Le Boudic, pluriel Boudiket, qu'on nomme Boninoz dans les environs de Quimper, est un esprit qui prend surtout plaisir à tourmenter les chevaux. Si vous trouvez un matin leur crinière tellement embrouillée qu'il vous soit impossible de la démêler, soyez sûr que c'est un boudic qui a fait le coup. »

Le Faudoux

Le Faudoux ou Faudeur de fauder, action de fouler le foin pour l'entasser, est le lutin spécial des greniers à foin ; on l'appelle aussi le lutin des senâs (greniers à foin, du vieux français sanail). Le Fouloux est aussi un lutin des senâs, qui semble le même que le Faudoux ; il foule les garçons, se couche sur eux, les chatouille, leur dépend l'estomac. Le Fouloux passe même pour être pédéraste. Ce dernier attribut ne figure pas dans ceux du Faudoux Le faudoux est vert, mais on n'a pu me décrire sa forme.

Le Houpoux

Dans la belle saison, les paysans houpent pour s'appeler. Houper, c'est pousser, en la modulant, une exclamation qui se compose de houhou plusieurs fois répété; c'est un cri qui a de l'analogie avec celui du chathuant.:
Pendant le jour, il n'y a aucun danger à faire entendre cette exclamation joyeuse ; mais quand la nuit est close, et surtout aux approches de minuit, il faut bien se garder de répondre quand on entend houper, car c'est le, Houpaux, esprit malin de la nuit, qui imite la voix des hommes pour les tromper.

Un soir que des laboureurs d'Yffiniac étaient allés se coucher dans le senâs, c'est le grenier à foin, ils entendirent houper à une petite distance. Pensant. que ce cri était poussé par quelque voisin attardé, ils répondirent à son appel. Aussitôt ils se sentirent renversés et secoués avec violence; des mains invisibles les accablaient de coups, et le grenier paraissait tout en feu, bien que le foin ne brûlât pas.

C'est aussi le Houpoux qui se plaît à attirer sur le bord des mares et des doués ceux qui sont assez imprudents pour se laisser entraîner. Et souvent, pour mieux séduire les jeunes garçons, il module son cri et lui donne le son argentin et frais d'une voix de jeune fille.

Le Houpoux rôde la nuit ; il se met en mouton, en chien, etc. Il a un cri comme le chathuant, ou encore comme les gens qui s'appellent.

Dans l'Orne, les feux follets sont des âmes de prêtres qui se sont damnés en péchant contre la chasteté. En Haute-Normandie, ce sont des femmes qui ont eu commerce charnel avec un prêtre. (Cf. A. Bosquet, p. 247.) En Franche-Comté, ce sont des âmes en peine. (Cf. Perron, p. 29.)
Le Feu Follet

Le feu follet est plus généralement un lutin qui a de grandes affinités avec le lutin breton qu'on désigne sous le nom de Paotrik lie skod tan, le petit homme au tison enflammé.
C'est un petit lutin qui tient à la main un tison allumé et qui voltige, comme un papillon de nuit, au-dessus des prairies et des marais, en brandissant son tison....

Nicole ou le lutin de la mer

Le lutin spécial à la mer, et qui se plaît à jouer toutes sortes de tours aux pêcheurs, c'est Nicole, lutin spécial à la baie de Saint-Brieux et à celle de Saint-Malo, lutin très moderne, puisque son apparition ne date que des premières années de la Restauration.

« Il n'était plus possible de pêcher en sécurité. Nicole traversait ou brouillait les filets ; quelque-fois il les tirait si fortement qu'il les aurait enlevés, et force était de les amarrer aux bancs de la chaloupe, en attendant qu'il plût à Nicole de porter sur quelque autre objet son humeur batifolante. Souvent il sautait au milieu des petits poissons que le filet ramassait, et faisait des trouées dans les mailles. Il s'amusait aussi à soulever les ancres des bateaux à huîtres, pendant que les matelots étaient dans des embarcations légères à draguer sur les bancs ; ils n'avaient que le temps d'accourir pour rattraper le bateau en dérive. Souvent aussi Nicole s'en prenait à la drague et l'embrouillait dans le filet.

« A Saint-Cast, Nicole a conduit l'un après l'autre, du port dans la rade, quatre à cinq bateaux dont les maîtres étaient absents. Quand les embarcations étaient trop fortes pour qu'il pût les entraîner, il saisissait le câble de la bouée et l'entortillait dans le câble de l'ancre.
« Tl paraît qu'on l'avait surnommé Nicole, du nom d'un officier qui, pendant la guerre, commandait une péniche armée, et s'était montré envers les pêcheurs d'une grande sévérité. Les marins, un peu rancunier, disaient plaisamment que c'était Nicole, devenu poisson, qui s'amusait encore à les venir tourmenter.
« On n'a pu ni le prendre ni le tuer ; cependant il ne s'effrayait pas facilement. On croit avoir reconnu que c'était un gros marsouin ; mais il n'accostait point les autres et allait toujours seul. Au bout de trois mois et demi, il disparut, sans qu'on l'ait jamais revu depuis ni ailleurs. »
l'histoire. »

Lutins divers

Le Ronjous est un lutin qu'on voit surtout le soir, à la tombée de la nuit ou à l'aube matinale. Cela aboie comme un chien, et ce n'est pas un chien ; cela est gros comme un chien, mais n'est pas un chien ; et cela ronge toujours on ne sait quoi, disent les paysans. On appelle Rongeur d'os un homme transformé en chien par les sorciers, qui se promène la nuit dans les rues en rongeant des os et en traînant des chaînes.

Le Veau blanc est un lutin qui, sous la forme que désigne son nom, frappe au ventre les femmes enceintes pour les faire avorter ; quelque-fois il tue les femmes ou emporte leur enfant.

La Bête blanche, qu'on appelle aussi l'Ourse blanche, était une bête blanche ou grise, qui sautait sur le dos des hommes, les volait ; elle s'attaquait aussi aux femmes pour les violer.

" Un fermier nommé Lorre, qui habitait Quévert, près Dinan, il y a environ trente ans, voyait tous les soirs, à la tombée de la nuit, une bête blanche un peu plus grande qu'un veau, qui rôdait autour de sa maison. Lorre, qui était un ancien soldat, mit une balle dans son fusil et tira sur la bête, mais sans lui faire du mal, et elle continua pendant assez longtemps à venir se promener autour de la ferme ".

La Guenne se présente tantôt sous la forme d'un bouc, tantôt sous celle d'un chien ou d'un mouton. Elle dévorait tout, et personne ne pouvait lui résister elle tenait tête à sept ou huit hommes.C'est probablement ce qu'on appelle ailleurs, par corruption, la Diane.

Les animaux lutins

A côté des lutins qui ont leurs noms et leurs fonctions spéciales, il en est d'autres qui n'ont point de noms particuliers, mais qui peuvent se montrer sous les formes les plus diverses, sous celles d'hommes, sous celles de bêtes ; même parfois ils prennent l'apparence d'objets inanimés..

Les lutins bretonnants jouissent aussi de cette faculté de transformation :

« Les lutins sont des esprits méchants... qui prennent toutes sortes de formes, celles d'un taureau ou d'un bélier, qui tuent les passants à coups de cornes, ou d'un lièvre qui passe entre les jambes de ceux qui traversent un pont et les fait tomber dans l'eau. »

Les transformations des lutins gallots ne sont pas moins variées ; on les voit prendre plusieurs formes d'animaux : il y en a qui se changent en chevaux, en petits chiens, en moutons, en lièvres, et parfois même en pourceaux.

« On les rencontre sous la figure d'un lièvre blanc, d'un chien noir, d'une chèvre blanche, d'un écureuil, d'une grenouille, d'un beau cheval blanc qui offre sa croupe. »

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Mise à jour effectuée le 03/09/2009