Philémon et Baucis suite .........................


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Le repas était frugal, mais il avait bonne mine et il était donné de bon coeur. Cependant ces braves gens craignirent que le dîner ne fût pas suffisant; ils avaient pour tout bien une oie qui gardait la cabane. Ils voulurent la prendre pour la tuer et se mirent l'un et l'autre à courir, d'un pas chancelant, après le pauvre animal qui, voulant leur échapper, les mit tout hors d'haleine et finit par se réfugier entre les jambes de Jupiter qui les pria de ne pas le tuer : car l'oie était devenue son hôte.

Cependant les deux époux s'aperçurent que la coupe se remplissait d'elle-même à mesure qu'elle se vidait et que le vin augmentait au lieu de diminuer. Saisis d'étonnement à la vue de ce prodige, ils levèrent l'un et l'autre leurs mains tremblantes vers le ciel, en demandant pardon à leurs hôtes de leur avoir donné un repas si pauvre et si mal apprêté. Jupiter alors se fit connaître et leur dit de le suivre sur la montagne voisine, ce qu'ils firent à grand peine, à l'aide de leur bâton.

Le roi des dieux leur demanda ensuite ce qu'ils désiraient, et leur promit de les exaucer. Après s'être consultés, les deux époux demandèrent à ne pas se survivre l'un à l'autre.
Quand ils furent arrivés sur la montagne, Philémon et Baucis se retournèrent et virent que tout le pays était couvert d'eau, à l'exception de leur cabane. Et comme ils s'étonnaient que dans ce désastre leur demeure fût seule épargnée, ils virent qu'elle prenait un aspect différent. Des colonnes magnifiques s'élevaient à la place des fourches de bois qui la soutenaient auparavant, le chaume qui la couvrait s'était converti en or ; la terre qui lui servait de plancher était pavée de marbre, la porte ornée de sculptures et de bas-reliefs ; l'humble maison s'était transformée en un temple éblouissant.

Jupiter institua les deux époux prêtres du nouveau temple; ils vécurent unis dans la prospérité, comme. ils l'avaient été dans l'indigence, et arrivèrent exempts d'infirmités à la plus extrême vieillesse. Quand vint l'heure marquée par la destinée, Philémon et Baucis étaient assis devant les marches du temple : Baucis s'aperçut tout à coup que le corps de Philémon se couvrait de feuilles et celui-ci remarqua de son côté que la même chose arrivait à sa femme.

Voyant ensuite l'un et l'autre que l'écorce commençait à gagné jusqu'à la tête, ils se parlèrent ainsi : « Adieu, ma chère épouse,» lui dit tendrement Philémon ; « Adieu, mon cher mari, » lui répiiqua Baucis. A peine avaient-ils prononcé ce peu de paroles, que leur bouche se ferma pour jamais : Les deux arbres placés l'un à côté de l'autre ombragèrent l'entrée du temple, et la piété des peuples couvrit leurs rameaux de bouquets et de guirlandes. (Ovide).

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Mise à jour effectuée le 03/09/2009