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Jupiter, enfin, outré de ce que Prométhée n'avait pas été dupe de cet artifice, ordonna à Mercure de le conduire sur le mont Caucase, et de l'attacher à un rocher, où un aigle, fils de Typhon et d'Échidna, devait lui dévorer éternellement le foie. D'autres disent que ce supplice ne devait durer que trente mille ans.

Suivant Hésiode, Jupiter n'emprunta pas le ministère de Mercure, mais attacha lui-même sa malheureuse victime, non à un rocher mais à une colonne. Il le fit cependant délivrer par Hercule, voici pour quels motifs et dans quelles conditions.

Depuis sa punition, Prométhée ayant empêché, par ses avis, Jupiter de faire la cour à Thétis, parce que l'enfant qu'il aurait d'elle le détrônerait un jour, le maître des dieux, par reconnaissance, consentit qu'Hercule allât le délivrer. Mais, pour ne pas violer son serment de ne jamais souffrir qu'on le déliât, il ordonna que Prométhée porterait toujours au doigt une bague de fer, à laquelle serait attaché un fragment de la roche du Caucase, afin qu'il fût vrai, en quelque sorte, que Prométhée restait toujours lié à cette chaîne.

Dans Eschyle, c'est Vulcain, qui, en sa qualité de forgeron des dieux, enchaîne Prométhée sur le Caucase, mais ce n'est qu'en gémissant qu'il obéit à l'ordre de Jupiter, car il lui en coûte d'user de violence envers un dieu qui est de sa race.

Chez les Athéniens, la fable de Prométhée était populaire ; on se plaisait à raconter même aux enfants les malices ingénieuses faites par ce dieu à Jupiter. N'eut-il pas, en effet, l'idée de mettre à l'épreuve la sagacité du maître de l'Olympe, et de voir s'il méritait réellement les honneurs divins ? Dans un sacrifice, il fit tuer deux boeufs, et remplit l'une des deux peaux de la chair et l'autre des os de ces victimes. Jupiter fut dupe, et choisit la dernière ; mais il ne se montra que plus impitoyable dans sa vengeance.

À Athènes, Prométhée avait ses autels dans l'Académie, à côté de ceux qui étaient consacrés aux Muses, aux Grâces, à l'Amour, à Hercule, etc. On ne pouvait oublier que Minerve, protectrice de la ville, avait été la seule des divinités de l'Olympe à admirer le génie de Prométhée et à l'aider dans son oeuvre. À la fête solennelle des Lampes, aux Lampadophories, les Athéniens associaient aux mêmes honneurs Prométhée qui avait dérobé le feu au ciel, Vulcain, maître industrieux des feux de la terre, et Minerve qui avait donné l'huile d'olive. À l'occasion de cette fête, les temples, les monuments publics, les rues, les carrefours étaient illuminés ; on instituait des jeux et des courses au flambeau comme pour la fête de Cérès. La jeunesse athénienne se rassemblait le soir près de l'autel de Prométhée, à la clarté du feu qui brûlait encore. À un signal donné, on allumait une lampe que les prétendants au prix de la course devaient porter sans l'éteindre, en courant â toutes jambes, d'un bout du Céramique à l'autre.

Le feu étant considéré comme un élément divin, il était naturel qu'il eût sa place dans tous les cultes et sur presque tous les autels. Un feu sacré brûlait dans les temples d'Apollon, à Athènes et à Delphes, dans celui de Cérès, à Mantinée, de Minerve et même de Jupiter. Dans les prytanées de toutes les villes grecques, on entretenait des lampes qu'on ne laissait jamais éteindre. À l'imitation des Grecs, les Romains adoptèrent le culte du feu, qu'ils confièrent aux soins des Vestales.

Le jour des noces, à Rome, avait lieu une cérémonie curieuse et symbolique. On ordonnait à la nouvelle mariée de toucher au feu et à l'eau. " Pourquoi ? observe Plutarque. Est-ce parce que, entre les éléments dont sont composés tous les corps naturels, l'un de ces deux, à savoir le feu, est le mâle, et l'eau, la femelle, l'un étant le principe de mouvement, l'autre la propriété de substance et de matière ? Ou n'est-ce pas plutôt parce que le feu purifie, que l'eau nettoie, et qu'il faut que la femme demeure pure et sans tache toute sa vie ?"

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Mise à jour effectuée le 03/09/2009