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Mort de Priam - Les Grecs, entrés dans la ville, courent ouvrir les portes à leurs compagnons d'armes qui, de toutes parts, se précipitent vers le palais de Priam. Déjà la ville est en feu, le bruit des armes retentit de toutes parts. Le vieux Priam, voyant le palais envahi, se réfugie avec sa famille aux pieds de l'autel où étaient ses pénates. Pyrrhus, le fils d'Achille, poursuit ses enfants, et Politès, couvert de sang, vient expirer aux pieds du vieillard, qui de sa faible main jette contre le meurtrier de ses fils un javelot impuissant. Pyrrhus alors se jette sur Priam qu'il saisit par les cheveux et le transperce de son épée. « Ainsi finirent les destins de Priam ; ainsi tornba à la vue de Troie embrasée, ce superbe dominateur de l'Asie, roi de tant de peuples, ce n'est plus qu'un tronc sanglant, une tête séparée des épaules, un cadavre.
Mort d'Astyanax - Pendant que Priam expirait, Andromaque, l'épouse d'Hector, courait affolée dans les salles du palais, tenant dans ses bras son fils Astyanax, dont elle prévoyait le sort infortuné. L'enfart pleurait et se cramponnait après sa mère.
«Tu pleures, mon fils, lui disait-elle ; as-tu le sentiment de tes maux ? Pourquoi tes petites mains me serrent-elles si fort ? Pourquoi t'attacherà ma robe comme un jeune oiseau s'abrite sous l'aile de sa mère ? Hector ne sortira point de la terre, armé de sa lance redoutable, pour être ton libérateur ; ni sa famille la puissance phrygienne ne peuvent te secourir ; jamais, précipité du Inuit durne roche, tu vas rendre le dernier soupir. C'est la valeur de ton père qui te tue ; elle futile salut de tant d'autres ; la vertu de ton père t'a mal servi. 0 fils chéri, que ta mère presse entre ses bras, douce haleine que je respire, c'est donc en vain que ce sein t'a nourri, en vain je me suis épuisée de peines et de tourments. Pour la dernière fois, embrasse ta mère. » (Euripide.)
Cependant Pyrrhus, affamé de carnage, cherchait partout le fils d'Ector. C'est en vain qu'Andromaque embrassera ses genoux : le farouche guerrier saisit l'enfant par une jambe et le précipite du haut d'une tour. Pâris est tombé, frappé par une des flèches d'Hercule, que Philoctète lui a décochée. Hélène, cause de tous ces malheurs, se réfugie près des autels, car elle redoute Ménélas. Le héros furieux la poursuit partout, l'épée à la main ; il a reçu d'elle un outrage que le sang seul peut réparer. Mais, dès qu'il arrive près d'elle, il est ébloui par sa beauté, et tout le passé est oublié.
Les captives - Quand la ville fut prise, les Grecs se partagèrent le butin, et emmenèrent captifs, pour les vendre sur la terre étrangère, le petit nombre de ceux qu'ils avaient épargnés. Les femmes étaient les plus malheureuses. La vieille Hécube, échue à Ulysse, se lamentait au milieu des autres, captives :
« J'étais reine ; je devins l'épouse d'un roi, et je donnai le jour à de nobles enfants, non pas seulement d'un mérite vulgaire, mais les premiers des Phrygiens, et tels qu'aucune femme, troyenne, grecque ou barbare, ne peut se glorifier d'en posséder de pareils.
Je les ai vus périr sous la lance des Grecs, et j'ai coupé ma chevelure sur leur tombeau. Et Priam, leur père, ce n'est pas sur le récit d'autrui que je l'ai pleuré ; je l'ai vu de mes yeux égorgé au pied de l'autel de Jupiter Hercéen, et, avec lui, j'ai vu tomber son empire ; et mes filles, que j'élevai pour d'illustres hyménées, c'est à d'autres qu'elles sont échues ; on les arrache d'entre mes bras, et il ne me reste plus d'espoir d'être jamais revue par elles, et moi-même je ne les reverrai plus jamais. Enfin, pour mettre le comble à mon malheur; je deviens, dans, ma vieillesse, esclave des Grecs !
Ils m'imposeront les services les plus humiliants pour mon âge ; moi, la mère d'Hector, on me chargera de veiller aux portes et de garderies clefs, ou de faire le pain ; je serai réduite à coucher sur la terre mon corps épuisé, qui fut habitué à la couche royal, et à revêtir mes membres des lambeaux déchirés de la misère !
Ah ! malheureuse ! que de revers l'amour d'une seule femme à-t-il attirés sur moi, et quels maux il me réserve encore !
O ma fille Cassandre, qui partages les transports des dieux, quelle calamité a flétri ton innocence !
Pourquoi me relever ? Dans quelle espérance ? Conduisez mes pieds, jadis si délicats au temps de Troie et esclaves aujourd'hui, conduisez-les sur la terre qui doit me servir de couche et sur le bord d'un rocher, pour y tomber et mourir épuisée par les larmes. Apprenez ainsi à ne donner à aucun des plus fortunés le nom d'heureux avant sa mort.» (Euripide.)