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La prophétesse Cassandre, la plus belle des filles de Priam, était la part du chef de l'expédition, du roi Agamemnon. Autour d'elle, les Troyennes pleuraient et s'arrachaient les cheveux.
Cassandre pourtant est en proie à son délire et entonne un chant nuptial :

« Heureux l'époux ! heureuse aussi l'épouse ! 0 Hymen ! ô roi Hyménée ! Ma mère, puisque, vouée au deuil et aux larmes, tu déplores la mort de mon père et la ruine de notre patrie, c'est à toi d'allumer pour mes noces le flambeau sacré : Venez, ô jeunes Phrygiennes, parées de vos voiles précieux, venez chanter mes noces glorieuses et l'époux que les destins m'ont choisi... Ma mère, orne ma tête victorieuse, et réjouis-toi de mon royal hyménée ; conduis-moi toi-même; à mon époux, et si je n'obéis avec assez d'empressement, emploie la contrainte ; car, s'il est vrai qu'Apollon soit un dieu, plus funeste encore que l'hymen d'Hélène sera l'hymen que contracte avec moi l'illustre roi des Grecs, Agamemnon...
J'entrerai victorieuse parmi les morts, après avoir vu détruire la maison des Atrides, auteurs de notre ruine.» (Euripide.)

On ne crut pas la prophétesse, et Agamemnon partit emmenant sa captive.

Sacrifice de Polyxène - Les Grecs, après s'être rassasiés de carnage, songèrent au départ. Mais, au moment de mettre à la voile, une tempête retint leurs vaisseaux. A ce moment l'ombre d'Achille apparaît tout couvert de son armure d'or : « Quoi ! vous partez, fils de Danaüs, et vous laissez mon tombeau sans offrande !» Achille avait dû épouser, si la paix s'était faite, une des filles de Priam, Polyxène, qui était d'une éclatante beauté. Or les devins déclarèrent qu'il voulait l'avoir pour épouse dans Ies enfers, et on vint la prendre malgré les Supplications d'Hécube, pour l'immoler aux mânes d'Achille. . . .

Euripide nous a laissé un récit détaillé de la mort de Polyxène; « L'armée grecque tout entière se pressait en foule devant le tertre, pour le sacrifice de Polyxène.
Le fils d'Achille prend la jeune fille par la main et là place sur l'éminence même. L'élite des jeunes Grecs choisis pour contenir les mouvements de la victime, se tenaient par derrière : le fils d'Achille, prenant dans ses mains une coupe d'or pleine, fait des libations à son père mort, et fait signe au héraut de commander le silence à l'armée.
Alors il dit. : Fils de Pélée ! ô mon père ! reçois ces libations propietiatoires, par lesquelles on évoque les morts ; viens boire le sang pur de cette jeune fille, que l'armée t'offre avec moi. Sois-nous propice. ; « que nos vaisseaux puissent quitter le rivage et mettre à la voile, et accorde-nous à tous un heureux retour d'Ilion dans notre patrie. »
Ainsi parla le fils d'Achille, et toute l'armée se joignit à sa prière. Ensuite il saisit son épée enrichie d'or, et, la tirant du fourreau, il fait signe aux jeunes Grecs de saisir la vierge. Mais elle, lorsqu'elle vit leur dessein, dit ces mots : « O Grecs destructeurs de ma patrie, je meurs volontairement; que personne ne porte les mains sur mon corps, j'offrirai ma tête d'un coeur résolu. Mais, au nom des dieux, en m'immolant, souffrez que je meure les mains libres, en personne libre; car être appelée esclave chez les morts serait une honte pour moi qui suis reine. »
La foule fit entendre un murmure d'approbation, et le roi Agamemnon commanda aux jeunes gens de lâcher la jeune vierge. Polyxène, lorsqu'elle eut entendu ces paroles, déchira sa robe jusqu'à la ceinture et offrit aux regards sa poitrine et sa gorge semblable à celle d'une belle statue ; et, ayant fléchi un genou vers la terre, elle prononça les paroles les plus résignées : « Jeune homme, voici ma poitrine : si tu veux la frapper, frappe ; si c'est à la gorge, la voici qui s'offre à tes coups mortels. » Saisi de compassion pour la jeune fille, il hésite ; enfin de son fer il tranche le conduit de la respiration et il en jaillit des flots de sang.
Cependant, même en mourant, elle eut grand soin de tomber avec décence et de cacher ce qu'il convient de dérober aux regards des hommes : Lorsque, sous le coup mortel, elle eut rendu le dernier soupir, chacun des Grecs s'occupe de soins divers : les uns couvrent son corps de feuillage, les autres, pour dresser un bûcher, apportent des branches de pins. »

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Mise à jour effectuée le 03/09/2009