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Écho et Narcisse - La nymphe Echo s'était rendue insupportable à Junon par son bavardage et ses discours trompeurs. Pour l'obliger à ne rapporter désormais que des propos qu'elle aurait réellement entendus, la déesse la condamna à ne répéter jamais que les derniers sons qui venaient de frapper son oreille. La nymphe, étant un jour occupée à chasser, rencontra un jeune garçon de la plus grande beauté. Il se nommait Narcisse et était fils du fleuve Céphise.
Dès qu'elle le vit elle en devint éprise et forma la résolution de s'unir à lui. Mais la punition que lui avait infligée Junon ne lui permettait pas de parler la première, et tout ce qu'elle pouvait faire c'était de lui répondre s'il commençait.
Narcisse était justement perdu dans le bois et ne voyant pas ses compagnons, il s'écria : « Y a-t-il quelqu'un près de moi?. - Moi, répondit Echo, cachée derrière un rocher. Mais ne voyant personne: Approchez donc, cria-t-il, joignons-nous. - Joignons-nous, » répéta Echo en se montrant et courant à lui.
Narcisse, désappointé de ne pas trouver le compagnon qu'il cherchait et voulant se débarrasser de cette nymphe importune, la repoussa disant : « Oh ! ne crois pas que je t'aime. - Je t'aime, » redit encore Echo, s'enfuyant toute confuse dans les bois où elle se laissa dévorer par la langueur et le chagrin. Elle devint en effet si maigre, qu'il ne resta bientôt d'elle que ses os qui furent chan gés en rochers, et sa voix qu'on entend encore dans les vallons.
Le beau Narcisse était un peu sauvage; cela tenait à l'éducation qu'il avait reçue. Son père, le fleuve Céphise, était devenu amoureux de la nymphe Liriope, sa voisine, qui ne répondait à sa passion que par des dédains ; le rusé fleuve ayant fait déborder ses eaux, la pauvre nymphe, qui n'était sans doute qu'un faible ruisseau, fut obligée de s'unir à son puissant voisin, et Narcisse naquit de cet hymen.
Le devin Tirésias, consulté par Céphise sur la destinée de cet enfant, répondit qu'il pourrait vivre fort longtemps s'il ne se voyait pas lui-même. Cette réponse parut frivole et on la crut telle pendant longtemps, mais l'événement prouva que le devin ne s'était pas trompé.
Dans une vallée charmante, était une fontaine, dont l'eau extrêmement claire n'avait jamais été troublée ni par les bergers, ni par les troupeaux : environnée d'un gazon toujours vert, l'ombre des arbres la défendait contre l'ardeur du soleil.
Invité par la beauté d'un lieu si charmant, Narcisse, que la chasse et la chaleur avaient extrêmement fatigué, vint un jour s'y reposer, et frappé de son image, qu'il vit au fond de l'eau, il en fut si enchanté qu'il en devint amoureux : « Insensé, il s'imagine que l'objet de sa passion est quelque objet réel; et ce n'est qu'une vaine représentation de lui-même.
Il s'admire et demeure attaché sur cette image. Penché sur cette fontaine, il regarde ses yeux, qui paraissent brillants comme deux astres; ses cheveux aussi beaux que ceux de Bacchus ou d'Apollon, ses joues où était peinte.toute la fleur ale la jeunesse; son cou plus blanc que l'ivoire; sa bouche et son teint, où les lis se confondaient avec les roses : il admire enfin tout ce qui est admirable en lui.
Amant, il est lui-même l'objet aimé et il est consumé d'un feu qu'il allume lui-même. Ah! combien de vains et inutiles baisers donna-t-il à l'eau de cette séduisante fontaine ! Combien de fois s'y plongea-t-il les bras pour se jeter à son cou, qu'il ne retrouve plus lorsqu'il croit l'embrasser.
Infortuné, il ne connaît point l'objet charmant qu'il contemple, et cependant il l'aime avec une passion extrême et chérit l'erreur qui l'enchante. » (Ovide.)
Le pauvre Narcisse tout en pleurs voulut s'approcher encore une fois de l'objet de sa tendresse et lui cria : Adieu.
Mais la nymphe Écho, dont la voix subsistait encore, fut seule à répondre : Adieu. Narcisse disparut sous les eaux, et s'il se montre encore quelquefois au bord des ruisseaux, c'est sous la forme d'une fleur qui penche la tête pour se voir dans l'eau.

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Mise à jour effectuée le 03/09/2009