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Oreste et les Furies - En effet, Oreste sent tout à coup que sa raison s'égare; ce sont les Furies qui s'acharnent après lui. Il veut fuir à Delphes pour se mettre sous la protection d'Apollon, et obtenir la purification du sang versé ! .
Tandis qu'Apollon veut protéger son suppliant, l'ombre de Clytemnestre réveille les Furies qui s'étaient endormies : « Ce fantôme qui vous appelle, c'est moi, c'est Clytemnestre... C'est trop dormir, sans souci de ma vengeance. Mon meurtrier, Oreste, le parricide, vous échappe... Dors-tu encore ? Allons, ta. besogne à toi, c'est de tourmenter les gens... »
Alors les vieilles divinités titaniques veulent s'acharner sur leur victime, et quand Apollon prétend les en empêcher, elles tournent contre lui leur colère : « Ah! dieu de fraîche date, lu es venu fourrager sur les terres des divinités antiques. Pour protéger ton suppliant, cet impie fatal à qui lui a donné le jour, cet assassin de sa mère, c'est toi qui nous le soustrais, toi, un dieu ! Est-ce de la justice!... Les voilà bien ces parvenus de l'Olympe, ces usurpateurs. Sans mission, ils couvrent de leur protection ce caillot de sang, tout ruisselant des pieds à la tête... En l'admettant à son foyer, cet impur, il a profané lui-même son sanctuaire, le dieu prophète. Car c'est lui qui l'y a appelé, lui qui, oubliant ce qu'un dieu se doit à lui-même, s'est fait le complaisant des mortels, s'est attaqué à l'antique pouvoir du Destin. »
Cependant Apollon ne peut pas livrer son suppliant : il chasse les vieilles déesses en les menaçant de ses flèches. Apollon enjoint à Oreste de se rendre à Athènes et lui promet son aide. Le coupable, tenant un rameau d'olivier, va implorer la statue de Minerve.
Les impitoyables Furies veulent encore le poursuivre dans cet asile et entonnent leur effroyable chanson :
« C'est le chant terrible, délier, frénésie, folie, c'est l'hymne des Erinnyés, effarement des âmes, l'hymne sans lyré, effroi des mortels. »
Oreste, invoquant Minerve, déclare qu'il a été purifié par Apollon, et que le dieu a lavé ses souillures, mais les vieilles et implacables déesses, qui représentent la conscience d'autrefois, n'admettent pas les innovations introduites par les dieux olympiens et protestent indignées contre les expiations pieuses qu'on veut introduire dans le culte : « Viennent maintenant les bouleversements des révolutions, si force reste au droit du crime,à la cause du parricide. Prestige de succès ! Je vois d'ici tous les hommes s'y rallier. Quel débordement désormais, au grand jour, d'attentats des fils contre les pères. Plus de regards menaçants sur les hommes, plus de colères furieuses qui arrêtent et contiennent. Que tout aille comme il pourra, je ne m'en mêle plus. On entendra, tantôt ici, tantôt là, crier aux forfaits domestiques, à l'impuissance des remèdes, dans ce déchaînement de catastrophes sans trêve ni relâche. Plaintes inutiles de l'infortune...
Que personne ne nous appelle alors sous le coup de quelque malheur, que nul ne jette le cri désespéré: Justice, trône des Erinnyes ! Père ou mère, victime d'un récent outrage qui crie sa douleur, n'importe. Du temple de la justice, il n'est plus que des ruines. » (Eschyle.)

Le vote de Minerve - Minerve elle-même, la sagesse divine, est embarrassée et devant le terrible problème qui s'impose à elle, il semble que sa conscience se trouble.
Ne pouvant résoudre la question elle-même, elle la porte devant l'aréopage : mais les voix se partagèrent par nombre égal.
Minerve, qui seule n'avait pas encore voté, mit une boule blanche dans l'urne et Oreste fut absous. Le jugement d'Oreste est, au point de vue religieux, une des fables les plus importantes de la mythologie, parce qu'elle montre l'importance que prenaient, dans le culte olympien, les purifications religieuses, qui, comme le baptême chez les chrétiens, finissent par laver toutes les souillures.

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Mise à jour effectuée le 03/09/2009