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  • La Conquête de la Toison d'or

Au lever de l'aurore, tu humecteras le charme que je viens de te donner, et tu en frotteras non seulement ton corps, mais encore ton épée, ta lance et ton bouclier. Une force plus qu'humaine se répandra alors dans tous tes membres. Le fer des guerriers qui naîtront de la terre s'émoussera sur toi et tu braveras les flammes que vomissent les taureaux. Ce charme puissant ne doit durer qu'un jour; mais voici un moyen de terminer promptement le combat. Lorsqu'après avoir subjugué les taureaux et labouré le champ, tu verras les fils de la terre sortir en grand nombre des dents que tu auras semées, jette alors au milieu d'eux une grosse pierre. Semblables à des chiens qui se disputent une proie, ils se battront à l'entour; profite du moment et fonds sur eux. » (Apollonius.)

Les taureaux de Colchos - Jason fit tout ce qui lui avait été prescrit et se rendit ensuite au champ de Mars, où il trouva le joug 'airain et la charrue fabriquée d'un seul morceau de fer. Les taureaux sortent bientôt en vomissant des flammes : les Argonautes sont saisis d'épouvante, mais Jason les attend de pied ferme. Ils frappent en mugissant son bouclier de leurs cornes sans qu'il en soit ébranlé.
La flamme brille par éclairs autour de Jason ; mais le charme qu'il a reçu de Médée le rend invulnérable. Il saisit par une corne lè taureau qui était à sa droite, le tire de toutes ses forces, l'amène près du joug et d'un coup de pied le fait tomber adroitement sur les genoux. Le second qui s'avance est également terrassé. A l'instant il jette par terre son bouclier, et, de ses deux mains, il les tient l'un et l'autre çouchés sur les genoux, insensible à l'ardeur des flammes au milieu desquelles il est plongé. Castor et Pollux, suivant l'ordre qu'ils en avaient reçu auparavant, accourent aussitôt, prennent le joug et le présentent à Jason, qui l'attache fortement, saisit ensuite le tirnon"et. l'adapte au joug. Les fils de Tyndare s'éloignent alors des flammés et retournent au vaisseau.

Jason après sa victoire ramasse son bouclier, le suspend à ses épaules, prend le casque qui renfermait les dents fatales, et, tenant le manche de la charrue, il pique les taureaux de sa lance, comme un laboureur thessalien presse les flancs de ses boeufs avec la perche dont il mesure son champ. Les taureaux, devenus furieux, vomissent des torrents de flamme et frémissent comme les vents impétueux qui font la terreur des nautoniers. Cependant, pressés par les lances, ils sont contraints d'avancer. La terre cède à leurs efforts et à ceux du vigoureux laboureur qui les conduit. Des mottes énormes, détachées par le soc tranchant, se brisent avec un fracas horrible. Le héros, marchant d'un pas ferme, jette au loin derrière lui les dents du dragon dans la terre qu'il a labourée et tourne à chaque instant la tête de peur d'être surpris par les guerriers qui doivent en sortir. (Apollonius.)

Ils arrivent en effet et la terre est bientôt hérissée de boucliers, de lances et de casques percés par des combattants furieux.. Jason, se souvenant des conseils de Médée, prend une pierre énorme et la jette aù milieu dés géants, qui aussitôt se précipitent dessus en frémissant et, se frappant mutuellement de leurs lances, tombent sur la terre qui les a produits.
Jason alors se dirige vers un enclos derrière lequel est un bois épais, en compagnie de Médée qui est venue le rejoindre, et ils cherchent l'arbre antique auquel était srispendue la toison d'or, semblable à un nuage que les rayons du soleil font paraître tout en feu. Le dragon, dont les yeux perçants n'étaient jamais fermés par le sommeil, les voit s'approcher, et, allongeant une tête effroyable, remplit l'air d'horribles sifflements. Il agite avec fureur les replis innombrables de son corps couvert d'écailles -éclatantes. Médée s'avance hardiment vers lui en invoquant la redoutable Hécate, et Jason la suit, non sans effroi.

Mais bientôt le dragon, dompté par la force du charme, abaisse ses replis menaçants et s'étend en une infinité de cercles, semblable à un flot qui se répand sans bruit sur le rivage. Cependant il lève encore la tête et cherche de tous côtés sa proie en ouvrant une gueule effroyable. Médée, secouant un rameau de genièvre nouvellement coupé, lui répand sur les yeux une liqueur enchantée qui l'endort : sa tête retombe sur la terre et son corps tortueux couvre au loin la forêt.

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Mise à jour effectuée le 03/09/2009